Trémies à bogies
L’association SGVA préserve 2 trémies à bogies : les n° 8 et 10 (Cie Française de Matériel de Chemins de Fer).
Fiche Technique :
- Année de construction : 1948
- Réseau d’origine : Mine Orne
- Masse à vide : 13,5 tonnes
- Charge : 30 tonnes
- Diamètre des roues : 0,630 m
- Entraxe des bogies : 4,710 m
- Longueur hors tampons : 8,440 m (9,040 m pour la n° 8 équipée d'une plate-forme)
Les trémies à bogies sont facilement identifiables au milieu des wagons de marchandises ex-CFD Vivarais. Il faut dire que leur origine minière est trahie par leur conception massive et imposante qui tranche franchement avec la finesse des autres véhicules. Elles proviennent de la « Mine Orne », une mine de fer établie à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Metz qui possédait une ligne à voie métrique reliant Moyeuvre-Grande à Rombas. Electrifiée en 10 000 volts puis en 750 volts continus, elle était exploitée en traction électrique par des « boîtes à sel » Alsthom des années 1930. A la fin des années 1980, près de 8 000 tonnes de minerais étaient quotidiennement acheminées représentant un trafic annuel de 2 millions de tonnes. Des navettes se relayaient pour acheminer le minerai depuis la mine jusqu’aux hauts fourneaux distants de 5,5 kilomètres. Elles se composaient de 7 trémies identiques d’une capacité de 18 m³ chacune. Leur déchargement se faisait par gravité après l’ouverture des trappes latérales commandées par des vérins pneumatiques.
A la fin de cette exploitation ferroviaire, la SGVA a acquis deux unités en vue de les adapter au transport de ballast sur la ligne Tournon-Lamastre. Le choix s’est porté sur les n° 8 et 10 construites en 1948 par la Compagnie Française de Matériel de Chemins de Fer, usine du Tilleul à Maubeuge. Seule la n° 8 est rendue opérationnelle après avoir subi de la part des bénévoles quelques adaptations nécessaires à sa nouvelle utilisation (modification de l’ouverture des trappes, substitution du frein à air par le frein à vide, mise en peinture…).
Elle a participé activement aux campagnes d'entretien et de renouvellement de la voie du Vivarais, notamment celles réalisées au cours des années 2011 et 2012. En 2013, devenue sans emploi pour la nouvelle exploitation suite à l'arrivée d'autres matériels sur la ligne, la trémie n° 8 a été confiée au Musée des Tramways à Vapeur et des chemins de fer Secondaires français.
Depuis juillet 2013, cette association s'affaire au retour du "tacot" à Crèvecœur-le-Grand. La trémie n° 8 y est utilisée pour le ballastage des voies posées par les bénévoles.
La trémie n° 10 est quant à elle confiée à l'association des Voies Ferrées du Velay.