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Contexte au XIXème siècle

 

Avant de rentrer dans le vif du sujet (le réseau du Vivarais), il convient de faire un petit tour d'horizon ferroviaire.

  • Le contexte national en 1850

A cette époque, la France compte 3 000 km de voies ferrées, construites depuis 1823 (première ligne de Saint Etienne à Andrézieux, ligne minière dûe à Marc Seguin). A partir des années 1850, sept compagnies sont créées : Paris-Lyon-Méditerranée, Paris-Orléans, Midi, Nord, Est, Alsace-Lorraine et Ouest. Les lignes sont concédées à ces compagnies par l’Etat, lui-même maître d’œuvre de la construction de la plupart de ces lignes.

En 1855, la ligne Lyon – Avignon, commencée en 1849, atteint Valence et permet de désenclaver la Drôme avant de permettre plus tard des traversées vers Grenoble, Gap puis tout le Sud jusqu’à Marseille par des lignes dites « à voie unique » ; l’artère impériale Paris – Marseille étant construite dès l’origine "à double-voie". L’arrivée du chemin de fer à Valence permet ainsi à l’Etat de tenter une percée vers le Massif Central à travers l’Ardèche, envisageant de créer un maillage à travers cette région au relief tourmenté en reliant la ligne Saint Germain des Fossés – Nîmes par Clermont-Ferrand alors en construction. Voici le début d’une histoire pleine de rebondissements !

  •  Premières percées du rail en Ardèche

La première antenne que l’Etat attribue d’office au PLM doit relier Livron à Privas par La-Voûlte-sur-Rhône et Le Pouzin. Cette ligne, déclarée d’utilité publique en 1857 et construite dés 1859, ouvre en 1862. Son intérêt est de desservir les mines de fer de Privas. Le minerai est à destination des hauts-fourneaux du Pouzin.

L’ouverture de la ligne Lyon – Saint Etienne – Le Puy par le PLM en 1866 contourne le département de l'Ardèche. La volonté affichée des cantons ardéchois d'être desservis par le rail amène l’Etat à concéder au PLM l’exploitation d’une ligne supplémentaire pour desservir Annonay depuis Saint Rambert d’Albon. Déclarée d’utilité publique le 02 juillet 1869, elle est ouverte en 1869.

En 1863 apparaît un projet pour une ligne Alès – Lyon afin d'écouler la production des mines de la Grand Combe. Elle est ouverte en 2 étapes : Alès – Le Pouzin par Voguë et Le Teil en 1876 (prolongement d’Alès – Bessèges ouverte par les HBG en 1857) et La-Voûlte-sur-Rhône – Givors en 1879. Ces deux lignes ne sont toutefois pas séparées puisque reliées par la section Le Pouzin – La Voulte existant depuis 1862 (voir ci-dessus). Une extension du Teil à Nîmes est aussi ouverte en 1880, reliant ainsi cette dernière à l’agglomération lyonnaise en formant alors la ligne de la rive droite du Rhône à double voie et permettant l'écoulement des productions agricoles du Languedoc vers la capitale sans passer par Avignon.

Une antenne relie aussi Aubenas à Voguë en 1879. Dès 1882 un embranchement dessert Nieigles-Prades, premier nom de la gare de Lalevade d’Ardèche.

En 1879, une nouvelle loi appelée « plan Freycinet » permet de relier Annonay à Saint Etienne en construisant une ligne par Dunières et Firminy sur l’axe Lyon – Le Puy. Achevée en 1885, elle passe par Bourg-Argental et le col du Tracol.

Mais une grande partie de l'Ardèche n'est alors pas encore desservie par le rail...

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